Le CNES et Nexeya vont développer une filière industrielle de nanosatellites
Le marché des nanosatellites est en pleine expansion. Le CNES et Nexeya ont publié le 18 mai dernier un communiqué de presse annonçant sa volonté de développer une filière industrielle française.
Communiqué de presse du CNES
Soucieux de structurer l’écosystème national en matière de développement de nanosatellites, des satellites de moins de 50 kilos et dans le sillage du Club Nano créé l’année passée qui a pour objectif de fédérer les acteurs industriels et académiques du secteur, le CNES a pris l’initiative de lancer le développement d’un démonstrateur, dénommé ANGELS (Argos Neo on a Generic Economical and Light Satellite), dont le lancement est prévu en 2019. A l’issue d’un appel d’offres basé sur un co-investissement entre secteur public et secteur privé et en mettant à disposition les résultats de ses études de R&T, le CNES a sélectionné l’ETI Nexeya pour développer ce projet. Cette entreprise de 1.000 salariés est déjà présente dans le domaine des systèmes spatiaux en concevant, intégrant et effectuant la recette d’éléments de satellites ainsi que des moyens sol. Pour ce projet, Nexeya s’est entouré de sous-traitants, co-investisseurs également pour certains, dont CS, Erems, Mecano-ID, SAFT, Spacebell et Steel. Le CNES apporte son expertise au consortium industriel avec une équipe d’ingénieurs possédant une solide expérience du spatial, intégrés en plateau projet chez Nexeya. Le CNES fédère ainsi les meilleurs acteurs dans le cadre d’une coopération innovante et équilibrée en mettant à disposition ses compétences et son expertise au service d’industriels entrepreneurs décidés à se lancer dans cette nouvelle aventure portée par les nanosatellites.
Au niveau mondial, l’activité nanosatellite est en plein essor du fait de la miniaturisation galopante des équipements et de la baisse des coûts liée à plusieurs facteurs : des offres de lancements abordables car proportionnelles à la masse, la standardisation de ces plateformes et l’utilisation de composants électroniques commerciaux. Selon le cabinet Euroconsult, ce marché devrait représenter une valeur de 800 M$ dans les prochaines années. Le CNES aspire à fédérer les énergies pour créer une offre industrielle compétitive de nanosatellites en France. Fort de ses recherches en matière de miniaturisation des composants, le CNES peut réaliser avec les nanosatellites, des missions offrant de multiples intérêts scientifiques, sociétaux et commerciaux. Les premières applications seront dans le domaine de la collecte de données. Le CNES joue la carte de l’innovation disruptive, tant au niveau technique qu’au niveau de la gouvernance. Nexeya a en charge le développement de la plateforme et l’assemblage final du nanosatellite démonstrateur, le CNES étant responsable de la charge utile, en l’occurrence un instrument Argos dont le développement est assuré par Thales Alenia Space et Syrlinks. Le CNES sera aussi en charge du lancement, des opérations et de l’exploitation du satellite.
A l’occasion de cette annonce, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a déclaré :
« Fort de son expertise dans le domaine des lanceurs et des satellites, le CNES va continuer de cultiver son excellence technologique. Le développement d’ANGELS, dans un nouveau mode de gouvernance, va faire fructifier le vivier des entrepreneurs et des start-ups en pointe sur le sujet des nanosatellites en France, un marché d’avenir pour inventer l’espace de demain ».
Philippe Gautier, Président de NEXEYA ajoute :
« Nous sommes extrêmement satisfaits de cet accord innovant avec le CNES. Il va nous permettre non seulement de mettre en œuvre ce premier démonstrateur opérationnel, mais aussi de lancer la filière française des nano-satellites ».
Source
Le communiqué de presse du 18/05/2017 mis en ligne par le CNES et Nexeya est ici (pdf). Le communiqué de Thales concernant l’instrument Argos est ici.