La danse d’évitement des lunes de Neptune, Naïade et Thalassa
Naïade et Thalassa sont deux petites lunes de Neptune. Elles ont la forme d’un “Tic Tac” d’une centaine de kilomètres de long. Parmi les 14 lunes de Neptune, elle font parties des 7 lunes intérieures de la géante gazeuse. Elles ont été découvertes par la sonde Voyager 2 en 1989. Depuis, le télescope spatial Hubble a effectué des observations complémentaires qui ont été utilisées dans une récente étude. Elle indique que les orbites des deux lunes les plus proche de Neptune sont unique dans le système solaire.
Les orbites des deux lunes sont distantes de toute juste 1850 km, cependant Naïade et Thalassa ne se rapprochent jamais autant. L’orbite de Naïade est inclinée et parfaitement synchronisée. À chaque passage devant Thalassa, qui est plus lente, les deux lunes sont distantes d’environ 3 200 km au plus proche. Cette “danse d’évitement” s’explique car Naïade est en résonance orbitale avec sa voisine. Elle évolue en oscillant sur son orbite pour une chorégraphie perpétuelle. La NASA explique qu’un observateur assis sur Thalassa verrait Naïade dans une orbite qui varie énormément en zigzag, passant deux fois d’en haut, puis deux fois d’en bas.
Mark Showalter, astronome au SETI, en Californie, et co-auteur de cette étude explique :
Ces deux lunes sont probablement enfermés ensemble dans cette configuration depuis très longtemps, car cela rend leurs orbites plus stables. Ils maintiennent la paix en ne se rapprochant jamais trop.
Les étranges orbites des lunes intérieures de Neptune : Naïade et Thalassa (Vidéo)
Transcription : La sonde Voyager 2 a découvert les lunes Naiad et Thalassa de Neptune en 1989. Les moonlets (Satellite mineur) ne mesurent que 100 km de large. Si nous faisons la course avec Thalassa autour de Neptune, Naïade semble se déplacer dans un schéma ondulatoire. En effet, par rapport à Thalassa, l’orbite de Naïade est inclinée d’environ cinq degrés. Il faut environ sept heures pour compléter les orbites. Naïade passe la moitié de chaque orbite au-dessus de Thalassa et la moitié en dessous. Si nous traçons plusieurs orbites, nous voyons Naiad dans une danse constante avec Thalassa. Ceci s’appelle une résonance orbitale.
Source
Retrouvez un article publié par la NASA le 14/11/2019 ici, l’étude a été publiée sur le site arXiv.org ici.