Possible découverte de la première Exolune, Kepler-1625b-i
Si le nombre d’exoplanètes découvertes se compte par milliers, les astronomes n’avaient pas encore réussi à détecter une exolune. Avec les données du chasseur de planète Kepler et celle du télescope spatiale Hubble, deux astrophysiciens américains (David Kipping et Alex Teachey, de l’université de Columbia) ont annoncé la probable découverte de la première exolune autour de l’exoplanète Kepler-1625b, grâce à la méthode des transits. Cette planète située dans la constellation du Cygne à 8000 années lumières est une sorte de grosse Jupiter et cette lune serait d’une taille proche de celle de Neptune, orbitant à quelques trois millions de kilomètres. Pour confirmer cette découverte, il faudra attendre mai 2019 pour observer un nouveau transit. Les chercheurs soulignent que l’hypothèse de la lune est provisoire et qu’elle doit être confirmée par des observations complémentaire par Hubble. Thomas Zurbuchen, administrateur adjoint de la Direction de la mission scientifique de la NASA déclare:
“Si elle est confirmée, cette découverte pourrait complètement bouleverser notre compréhension de la manière dont les lunes sont formées et de quoi elles peuvent être constituées.”
Etant données la taille de cette lune, les chercheurs pensent que cela pourrait donner de nouvelles informations sur le développement des systèmes planétaires et que cela pourrait amener les experts à revoir les théories sur la formation des lunes autour des planètes. La NASA précise que s’il s’agit bien d’une lune, elle et sa planète hôte se trouvent dans la zone habitable de leur étoile, où des températures modérées permettent la présence d’eau liquide sur toute surface solide de la planète. Cependant, les deux corps sont considérés comme gazeux et donc impropres à la vie telle que nous la connaissons.
Animation d’une exolune orbitant autour de sa planète
Animation du transit d’une exoplanète et d’une exolune
Cette animation montre comment la courbe de mesure de l’étoile Kepler-1625b a permis de conclure que le système peut être constitué non seulement d’une planète, mais également d’au moins une lune. Lorsque la planète se déplace devant son étoile mère, une petite partie de sa lumière est bloquée par le disque de la planète. Nous observons donc un assombrissement de la lumière émise par l’étoile. Immédiatement après le passage de l’exoplanète, la lumière des étoiles s’estompe légèrement, suggérant la présence d’une lune traquant la planète.
Comment Hubble a confirmé cette première exolune
Si le télescope James Webb (JWT) finit par être lancé par la NASA, il sera possible pour les astronomes de détecter des exolunes bien plus petites.
Source
Retrouvez l’article publié sur le site la NASA le 03/10/2018 ici. L’étude a été publiée sur le site Science Advances ici.