Des signaux radio lointains.
Des astronomes ont publiés mercredi 2 février 2016 une étude dans la revue Nature portant sur des mystérieux signaux radio. Depuis 2007, 17 flashes radio de courte durée ont été enregistrés mais sans pouvoir les localiser. On les nomme FRB (Fast Radio Burst) et elles représentent un mystère de plus pour les scientifiques. Le 18 avril 2015 le radiotélescope de Parkes en Australie en a détecté une. Une alerte avait été immédiatement lancée pour que d’autres télescopes se mettent à sa recherche, la traque a durée six jours. Le télescope de l’île d’Hawaï a pu localiser son emplacement. La FRB se trouve dans une lointaine galaxie située à 6 milliards d’années lumières. Elle est large d’environ 70.000 années lumières et elle sa masse représente l’équivalent de 100 milliards de soleils.
Une origine encore inconnue.
Pour expliquer les FRB de nombreuses théories ont vu le jour. On vous épargne immédiatement la version extraterrestre ceci est un phénomène naturel. Une première hypothèse suggérait que les ondes étaient dues à des cataclysmes comme l’explosion d’une supernova. L’étude des FRB montre que certaines peuvent avoir un aspect répétitif ce qui ne colle pas avec cette théorie. Actuellement les pistes les plus crédibles seraient qu’il s’agisse soit d’une fusion entre deux étoiles à neutron ou bien que ce soit des magnétars (une étoile à neutron dont le champ magnétique est extrêmement intense). Pour l’instant il est impossible de se prononcer avec certitude, toutefois l’aspect répétitif semble favoriser la piste des magnétars et éliminer la fusion d’étoiles à neutron. Le fait d’avoir localiser une FRB va permettre d’en apprendre plus. “Cette découverte ouvre la voie à la compréhension de ce qui provoque ces flashs”, estime Simon Johnston du CSIRO, l’organisation australienne pour la recherche qui a participé à l’étude. Il espère pouvoir en détecter de plus en plus dans le futur. La localisation de la FRB va permettre d’étudier la “matière manquante” de l’univers. Actuellement nos instruments ne peuvent pas tout voir, l’espace n’est pas totalement vide, il y a de la matière en toute petite quantité. En analysant une onde radio aussi lointaine nous pouvons savoir combien de particules elle a rencontré par son altération.
Pour en savoir plus:
L’étude (en anglais) publiée dans la revue Nature se trouve ici. Dans la presse française plusieurs articles ont été publiées, en voici une sélection pour approfondir et mieux comprendre les FRB:
Ciel&Espace, et LaPresse.ca. Retrouvez également des explications en podcast sur le sire ça-se-passe-là-haut.
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