Quel avenir pour la mission AIDA avec le retrait de l’ESA ?

mission AIDA
L’Europe abandonne sa participation dans la mission AIDA. Crédit ESA

L’ESA se retire de la mission AIDA

La conférence interministérielle de l’ESA qui s’était déroulée à  Lucerne début décembre avait apporté son lot de bonnes nouvelles. On notera le financement de la deuxième partie de la mission ExoMars, la certitude d’une présence européenne dans la station spatiale internationale jusqu’en 2024 et le financement de la plupart de ces programmes (Cf. L’Europe confirme ExoMars 2020 et les ambitions de l’ESA). Seul bémol mais non des moindres, l’abandon de la participation de l’agence spatiale européenne pour la mission AIDA en partenariat avec la NASA. Pour rappel, l’agence spatiale américaine doit envoyer un impacteur (DART) à la rencontre d’un astéroïde pour tenter de dévier sa trajectoire. L’ESA devait fournir un orbiteur (AIM) capable de filmer et analyser l’impact. La participation de l’Europe à ce billard cosmique présentait deux intérêts principaux. Premièrement, a l’instar de la mission Rosetta, ce programme spectaculaire aurait permis d’intéresser le grand public et les médias généralistes. Ensuite si un astéroïde devait viser la Terre, dévier sa trajectoire serait alors indispensable. AIDA est la première mission du genre, son utilité est incontestable. Jan Woerner, le directeur de l’ESA ne désespère pas. Il déclare “Je pense qu’ AIM n’est pas perdu”, puis il ajoute “Je suis convaincu que c’est une bonne mission. C’est une mission peu coûteuse, mais c’est une bonne chose”.

Présentation de la mission :

La NASA ne change rien

On peut imaginer que cette nouvelle n’a pas réjouit les ingénieurs de la NASA. Toutefois cette décision n’a en rien changé le travail sur le futur impacteur. En effet même si AIM ne sera pas la pour filmer la scène, l’impacteur peut être envoyé. Il faudra observer la trajectoire de l’astéroïde depis la Terre. On peut lire sur le site SpaceNews les propos de Joseph Nuth de la NASA :

«DART a été conçu pour être indépendant de AIM» en précisant : «AIM ferait mieux, mais toutes les informations peuvent être tirées du terrain À base d’instruments.”

Espérons que Jan Woerner arrivera à faire financer la partie de européenne, la mission AIDA. Il serait regrettable de se priver d’un programme aussi prometteur. Une nouvelle version sera surement présentée et  étudiée dans les prochains mois.

Source

Le bilan de la conférence de Lucerne est sur le site de l’ESA, ici. L’article de SpaceNews sur l’avenir de la mission AIDA est ici.

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