CNESMAG 79 : Défense et Espace
Le numéro 79 de CNESMAG aborde le lien entre Défense et Espace.
L’édito de Jean-Yves Le Gall:
Depuis que le 4 octobre 1957, l’humanité toute entière s’est réveillée au son d’un improbable « bip bip » venu du ciel, le signal émis par Spoutnik, l’espace est devenu incontournable dans le paysage de la Défense. En effet, seuls les satellites ont cette capacité de survoler en toute discrétion et sans enfreindre les réglementations internationales, l’ensemble des pays de la planète pour observer, écouter, retransmettre et après la terre, la mer et l’air, conférer une quatrième dimension aux théâtres d’opérations. C’est pour cela qu’aujourd’hui, de plus en plus de pays se dotent de moyens spatiaux de Défense afin de jouer, comme le disait le Général de Gaulle, « dans la cour des grands ». La France n’est pas en reste et le 22 février 1986, il y a plus de 30 ans, le lancement de Spot-1, le premier satellite français d’observation de la Terre, conçu et développé par le CNES, intéressait au plus haut point nos forces armées. Celles-ci ont alors décidé d’investir dans des moyens d’observation spatiaux dédiés et depuis 1995, les satellites Hélios, récemment rejoints par le premier de leurs successeurs, CSO-1, sont « les yeux de notre Défense ». En parallèle, le programme Syracuse permet des liaisons sécurisées là où nos forces sont engagées à l’extérieur de nos frontières et dans peu de temps, les satellites Ceres viendront renforcer nos capacités d’écoute électromagnétique. Au total, face à l’hyperpuissance des EtatsUnis, de la Chine ou de la Russie, la France a su s’organiser pour que ses laboratoires, ses agences et ses industriels lui permettent de jouer un rôle éminent dans cette « cour des grands ».
[ELISA] 4 satellites pour débusquer les radars ennemis
Comment fonctionne le système de programmation de la constellation Elisa ? Les données collectées sont destinées au renseignement militaire. Ce dispositif permet de cartographier les radars au sol tout en respectant l’espace aérien des pays concernés. Crédits : CNES.
[CSO-1] L’espace au service de la Défense
Placé sur une orbite héliosynchrone à 800 km d’altitude, CSO-1 permettra l’acquisition d’images à très haute résolution dans les domaines visibles et infrarouges, par temps clair, diurne ou nocturne, et dans plusieurs modes de prise de vues. CSO-1 pourra ainsi satisfaire au maximum les besoins opérationnels français et européens en matière de renseignement et de veille stratégique mondiale, de connaissance de l’environnement géographique et d’appui aux opérations. Crédits : CNES.
Source
La page du CNES consacrée à ce numéro de CNESMAG est ici