LightSail : La propulsion par voile solaire
Le 20 mai dernier, la Planetary Society a envoyé LightSail un nano-satellite de la catégorie de CubeSats (30 * 10 * 10 cm) en orbite pour y déployer une voile solaire de 32 m². La Planetary Society est une organisation privée dédiée à l’exploration spatiale (fondée entre autre par Carl SAGAN). Pour tenir dans la petite boite à chaussure qu’est le satellite, la voile est extrêmement fine. Elle est environ trois fois plus fine que du papier cellophane (4,5 micron d’épaisseur). Elle est en mylar, un type de polyéther qui réfléchit la lumière.
Vidéo d’un test de déploiement en timelapse
Un peu comme un bateau à voile qui utilise la force du vent, LightSail utilise la pression produite par les photons qui viennent la percuter pour servir de propulseur. Cette technologie a pour but d’envoyer des sondes spatiales sans carburant bénéficiant ainsi d’une grande autonomie pour les déplacements dans le système solaire mais beaucoup plus lentement. Toutefois plus la voile est grande une fois dépliée plus la vitesse de propulsion augmente.
Vidéo de présentation du projet LightSail
Le petit satellite a donné des sueurs froides aux membres de la Planetary society, pendant une quinzaine de jours ils ont été confrontés à des problèmes de communication. Finalement après un redémarrage du système la voile solaire a pu se déployer et une photo a été transmise pour le confirmer.
La Planetary Society pense effectuer un test d’engin spatial propulsé par une voile solaire en 2016. En 2008 la NASA avec NanoSail-D2 et la JAXA (l’agence spatiale japonaise) avec Ikaros ont déjà expérimenté ce système. Toutefois le projet LighSail n’a coûté que 4,9 millions d’euros, ce qui pour l’envoi d’engins spatiaux n’est rien. Il devrait permettre dans quelques années d’envoyer de petite sonde pour des missions précises dans le système solaire à moindre coût (Certains projets universitaire pourraient en bénéficier).
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