Missions scientifiques vers la planète Mars : l’effervescence

Missions scientifiques vers la planète Mars : l’effervescence
Les missions scientifiques vers Mars ne sont plus réservées aux grandes puissances. Crédit image : Hubble/ESA/NASA

Missions scientifiques vers la planète Mars : l’effervescence

Missions scientifiques vers la planète Mars : Malgré les aléas actuels de la crise sanitaire mondiale, les exploits en vue d’étudier l’atmosphère et le climat de mars, de connaitre le passé de cette planète aujourd’hui désertique mais qui fut dotée il y a quatre milliards d’années de lacs, de rivières et de volcans, se multiplient.

Les scientifiques en particulier américains tentent depuis plusieurs années, grâce à l’envoi de sondes et de rovers vers mars, de mieux comprendre l’histoire mouvementée de cette planète qui partage certains communs avec notre Terre, de mieux expliquer pourquoi cette planète autrefois habitable est devenue inhabitable et enfin d’envisager par là même les risques qui pourraient anéantir dans des millénaires notre « maison commune ».

Dans cet engouement de projets, alors que l’Agence spatiale européenne a retardé la mission russoeuropéenne Exomars à destination de mars, que la NASA a reporté la réalisation de sa mission « Persévérance » et donc l’envoi de son 5ème rover vers mars et que les japonais préparent également une mission scientifique, ce sont les Emirats Arabes Unis et la Chine qui sont à l’honneur en ce mois de juillet 2020.

Les Emirats arabes unis, préfigurant la réalisation du projet d’implantation d’une colonie martienne en 2117, ont envoyé avec grand succès une sonde spatiale « Hope » vers la planète Mars dans la nuit du 19 au 20 juillet 2020. Lancée depuis le Centre spatial japonais de Tanegashima, la sonde Hope devrait atteindre la planète Mars en février 2021, à l’occasion du cinquantenaire des EAU.

Mais au-delà de la réalisation de la première mission interplanétaire menée par une Nation arabe conjointement avec les Etats Unis et de la démonstration technologique d’envergure par un pays arabe, au-delà de la mission d’analyse de l’atmosphère martienne et de suivi de l’évolution du climat de la planète rouge tout au long d’une année martienne (687 jours) avec des objectifs scientifiques élevés et novateurs permettant pour la première fois d’obtenir une vue globale et permanente de cette planète, ce sont des visées de prestige, de renouveau de la science, de la connaissance humaine et du savoir dans le monde arabe, de motivation scientifique de la jeunesse, en même temps que celle d’une diversification de l’économie Emiratie, que poursuit ce pays.

Dans une perspective globale, la toute nouvelle Organisation spatiale arabe regroupant onze Etats arabes s’applique à élaborer des lois nationales et à mettre en place des programmes spatiaux adéquats.

Aujourd’hui, c’est au tour de la nouvelle puissance spatiale émergente, la Chine, de se tourner à nouveau vers la planète rouge et de procéder au lancement par sa fusée Longue-Marche 5 d’une sonde martienne.

La mission « Tianwen-1 » a pour objectif de placer cette sonde en orbite, mais également de poser un robot sur le sol de mars destiné à effectuer des analyses en surface, de l’atmosphère et de cartographier cette planète.

L’intérêt et l’élan des pays émergents pour le domaine spatial semblent enfin se concrétiser et des pays comme la Chine rattrapent leur retard de manière fulgurante

Article proposé par Siham Bouachrine. Docteur en droit. Writter content.