Chang’e 6 ira sur la Lune avec l’instrument DORN du CNES
Suite à la visite d’Etat du Président de la République en Chine, le CNES a confirmé une double coopération avec l’agence spatiale chinoise. En 2023, l’atterrisseur lunaire Chang’e 6 déposera sur la Lune l’instrument français DORN pour l’étude de l’exosphère lunaire. Par ailleurs, le CNES et l’agence spatiale chinoise (CNSA) vont étudier le cycle de l’eau sur la Terre pour mieux comprendre le changement climatique.
Le communiqué de presse publié par le CNES le 6 novembre 2019 :
Mercredi 6 novembre 2019, à l’occasion de la visite d’Etat du Président de la République en République Populaire de Chine, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES et Zhang Kejian, Administrateur de la CNSA (China National Space Administration), ont signé en présence des Présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping, une déclaration commune comportant deux volets.
D’une part, l’emport en 2023 par la mission lunaire chinoise Chang’e 6, de l’instrument français DORN, proposé par l’IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie). Ses objectifs scientifiques portent sur l’étude du transport d’éléments volatils à travers le régolithe et dans la poussière et l’exosphère lunaires. Le 25 mars 2019, au Palais de l’Elysée, le CNES et la CNSA avaient exprimé leur intention de coopérer sur Chang’e 6. Chang’e est le programme d’exploration lunaire de la CNSA. Il a notamment permis en janvier 2019, l’alunissage de la sonde Chang’e 4 sur la face cachée de la Lune et le dépôt du véhicule lunaire Yutu 2.
D’autre part, dans le domaine de l’observation de la Terre, la conduite d’études communes sur le cycle de l’eau et la mise au point conjointe d’un satellite dédié à cette thématique. Ce dernier pourrait inclure un radiomètre interférométrique de pointe en bande L développé par le CNES pour les observations de l’humidité des sols et de la salinité des océans et un radiomètre interférométrique à haute résolution à deux bandes X/Ka de la CNSA s’intéressant à l’équivalence en eau de la neige et à l’état des sols en lien avec le phénomène de gel-dégel. L’ensemble des données recueillies sera très important pour mieux comprendre le changement climatique.
A la suite de cette signature, Jean-Yves Le Gall a déclaré :
« La coopération que nous menons avec la Chine dans le domaine spatial continue de s’intensifier, comme le démontre cette nouvelle étape franchie avec ses deux volets. D’une part, l’étude scientifique de la Lune alors que son exploration sera le fil conducteur des missions spatiales de la prochaine décennie. D’autre part, l’étude du cycle de l’eau sur la Terre pour mieux comprendre le changement climatique, l’un des enjeux majeurs pour notre planète. Je remercie le Président de la République et son homologue chinois, qui ont souhaité que cette signature se fasse devant eux, ce qui montre l’importance de la coopération spatiale dans la relation entre la France et la Chine. »
Source
Le communiqué de presse publié par le CNES le 06/11/2019 est ici
Article publié le 29/11/2019
La France ira sur la Lune avec la Chine en 2023-2024
Suite à la Visite d’Etat en France du Président de la République Populaire de Chine en mars dernier, le CNES et la CNSA ont annoncé une collaboration dans le cadre de la mission Chang’e-6. La France ira sur la Lune avec la Chine en 2023-2024. Voici le communiqué publié par le CNES le 25 mars 2019 :
A l’occasion de la Visite d’Etat en France du Président de la République Populaire de Chine, le CNES et la CNSA (China National Space Administration) ont renforcé leur coopération dans les domaines de l’exploration planétaire et de la lutte contre le changement climatique. En janvier 2018, lors de la visite d’Etat en Chine du Président de la République, l’espace était déjà au cœur des échanges entre les deux pays, quelques mois avant le lancement de CFOSat, le satellite franco-chinois d’océanographie, pierre angulaire de cette coopération.
Lundi 25 mars, au Palais de l’Elysée et en présence des Présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES et Zhang Jianhua, Vice-Administrateur de la CNSA, ont signé un accord sur le futur de la coopération spatiale entre les deux pays. Concernant l’exploration, la Chine intègrera des expériences françaises à bord de la mission Chang’E-6, pour recueillir des échantillons lunaires en 2023-2024. A propos de la lutte contre le changement climatique, les deux agences ont commencé à étudier leur prochaine mission conjointe d’observation de la Terre, axée sur la salinité des océans et l’humidité des sols. En parallèle, les deux nations poursuivent le déploiement du Space Climate Observatory (SCO) afin d’intégrer les données spatiales dans la lutte contre le changement climatique et ses impacts. Plus tôt dans l’après-midi, le Siège du CNES avait réuni les responsables français et chinois du satellite d’océanographie CFOSat, lancé le 29 octobre 2018.
Ces échanges ont permis de célébrer le succès de cette mission et de présenter les premières données obtenues par ses deux instruments, SCAT et SWIM. CFOSat a été conçu pour observer les interactions entre l’atmosphère et l’océan et plus précisément entre les vents et les vagues, des paramètres qui jouent un rôle majeur dans le système climatique. Les données étalonnées de CFOSat seront ouvertes à la communauté scientifique internationale en mai 2019.
En marge de cette journée, Jean-Yves Le Gall a déclaré :
La coopération spatiale entre la France et la Chine revêt de multiples facettes. Au-delà du succès de notre satellite commun d’océanographie CFOSat et des projets déjà en développement, SVOM pour l’astronomie des hautes énergies et Cardiospace 2 pour la médecine spatiale, l’accord signé aujourd’hui en présence de nos plus hautes autorités, est historique puisque la France va aller sur la Lune avec la Chine ! Cela témoigne de l’excellence de notre coopération scientifique et technologique et de la confiance qui existe entre nous pour le développement de projets spatiaux ambitieux. A cet égard, je remercie très sincèrement le Président de la République dont la visite au centre spatial chinois en janvier 2018, s’avère être un formidable accélérateur de notre coopération !
Source
Le communiqué de presse publié par le CNES le 25/03/2019 est ici. Pour en savoir plus sur les spécificités de la participation française à la mission Chang’e-6, retrouvez un article publié sur le site SpaceGate avec des précisions de Francis Rocard ici.