Zoom sur la mission ExoMars : l’Europe vise Mars
Bien avant la mission ExoMArs, le 2 juin 2003 l’agence spatiale européenne envoyait Mars Express en direction de Mars. La sonde spatiale est toujours en orbite autour de la planète rouge et l’ESA a prolongé sa mission jusqu’en 2018. Un franc succès à l’exception de l’atterrisseur Beagle 2. Il s’est posé le 25 décembre 2003 mais n’a jamais donné signe de vie. La NASA grâce à sa sonde MRO a retrouvé le rover européen, l’ESA s’est donc bien posée sur Mars mais elle se doit de faire mieux.
Depuis l’Europe s’est contentée uniquement de collaboration, avec la NASA en particulier mais n’a envoyé aucune autre sonde vers Mars. Elle était plutôt un fournisseur d’instrument pour les missions martiennes, par exemple le CNES a conçu le laser qui équipe Curiosity et le dirige depuis Toulouse (qui est au passage le premier centre de forage martien) en fonction des instructions du JPL. L’ESA n’en était pas moins très active avec IXV ou encore le succès de la mission Rosetta mais semblait délaisser un peu Mars. Avec ExoMars, l’ESA va renouveler l’expérience en deux phases.
La première phase aura lieu entre le 7 et le 20 janvier 2016. L’agence spatiale russe va envoyer les deux premiers éléments de la mission ExoMars. La sonde spatiale, Trace Gaz Orbiter (TGO) et un module de rentré atmosphérique (EDM). TGO aura pour double objectif d’étudier l’atmosphère de martienne pour comprendre l’origine du méthane et de servir d’antenne relais entre la Terre et les engins déposés au sol. EDM va surtout servir de test pour l’ESA et apprendre à se poser correctement sur Mars.
La deuxième phase aura lieu en 2018 et consistera à envoyer un rover sur Mars. L’ESA vise ainsi à disposer des technologies permettant de se poser et de se déplacer sur le sol Martien.