Après un an d’aérofreinage, la sonde TGO débute son travail scientifique (ExoMars)

La sonde TGO
Vue d'artiste de la sonde TGO de la mission ExoMars 2016. Crédit: ESA/ATG medialab

Après un an d’aérofreinage, la sonde TGO débute son travail scientifique

L’orbiteur de la première partie de la mission ExoMars, le Trace Gas Orbiter (TGO) a atteint son orbite finale après pratiquement une année d’aérofreinage. Lancée en 2016, la sonde flirte avec l’atmosphère martienne, depuis mars 2017, pour freiner et se positionner sur son orbite de travail. Elle n’est pas restée inactive durant cette période, l’ESA a testé sa caméra. Elle a transmise une superbe image de Phobos et des images du sol martien. La sonde TGO se trouve maintenant à environ 400 km d’altitude sur une orbite elliptique. Elle fait le tour de Mars en seulement deux heures. Pia Mitschdoerfer, responsable de la mission Trace Gas Orbiter.

“C’est une étape importante pour notre programme ExoMars et une réalisation fantastique pour l’Europe. Nous avons atteint cette orbite en utilisant pour la première fois l’aérofreinage et avec l’orbiteur le plus lourd jamais envoyé sur la planète rouge, il est prêt à commencer à chercher des signes de vie depuis cette orbite.”

En effet, la mission de la sonde TGO est la recherche de gaz pouvant être liés à une activité géologique ou biologique active sur la planète rouge. L’objectif principal est de faire un inventaire détaillé des gaz dont ceux qui constituent moins de 1% du volume total de l’atmosphère de la planète. L’orbiteur recherchera en particulier des preuves de méthane et d’autres gaz qui pourraient être des signatures d’activité biologique ou géologique active. Sur Terre, les organismes vivants libèrent une grande partie du méthane de la planète. C’est aussi le principal composant des réservoirs de gaz d’hydrocarbures naturels, et l’activité volcanique et hydrothermale y contribue également. Pia Mitschdoerfer ajoute:

“Nous avons la sensibilité pour détecter des gaz rares dans des proportions minuscules, avec le potentiel de découvrir si Mars est toujours active aujourd’hui – biologiquement ou géologiquement.”

La sonde TGO à la recherche de gaz
La sonde va rechercher du méthane en particulier. Il détient des indices clés sur l’état actuel de l’activité de la planète. Ce graphique illustre certaines des façons possibles d’ajouter ou de retirer du méthane de l’atmosphère. Une possibilité intéressante est que le méthane est généré par des microbes. Crédit: ESA/ATG medialab

La sonde TGO peut détecter et analyser le méthane et les autres gaz, même à des concentrations extrêmement faibles, avec une précision améliorée de l’ordre de trois par rapport aux mesures précédentes. Il sera également capable d’aider à distinguer les différentes origines possibles. On estime que sur Mars le méthane devrait avoir une durée de vie plutôt courte, d’environ 400 ans. Cela signifie que si on en détecte aujourd’hui, il a probablement été créé ou libéré d’un ancien réservoir relativement récemment. L’orbiteur européen cherchera également de la glace d’eau cachée sous la surface, ce qui pourrait influencer le choix des sites d’atterrissage pour une future exploration. Les instruments de la sonde vont être testés durant quelques semaines puis elle se mettra au travail.

Après un an d’aérofreinage, la sonde TGO va chercher du méthane sur Mars

Source

Retrouvez l’article publié sur le site de l’ESA, le 09/04/2018, ici.