La NASA a testé les limites du réservoir d’hydrogène du SLS

Le réservoir d'hydrogène du SLS avant le tes
Le réservoir d'hydrogène du SLS en train d'exploser. Crédit : NASA

La NASA a testé les limites du réservoir d’hydrogène du SLS

Après des années de retard, le Space Launch System (SLS) de la NASA semble enfin sortir de terre et se rapproche doucement de son premier lancement. L’étage central a été assemblé et il fera l’objet d’un test de mise à feu prochainement. Parmi les nombreux autres tests, les ingénieurs ont mis à l’épreuve la résistance du réservoir d’hydrogène du SLS en le mettant sous pression jusqu’à ce qu’il cède.

Le test a duré cinq heures et il s’est avéré concluant puisqu’il a résisté jusqu’à 260% de la pression pour un vol. Neil Otte, ingénieur en chef du SLS a déclaré :

Nous avons amené ce réservoir à ses limites extrêmes et l’avons cassé délibérément parce que pousser les systèmes au point de défaillance nous donne des données supplémentaires pour nous aider à améliorer les fusées. Nous feront voler le Space Launch System pendant les décennies à venir, et la rupture du réservoir aujourd’hui nous aidera à faire évoluer la fusée SLS en toute sécurité et en efficacité au fur et à mesure de l’évolution de nos missions.

Regardez la vidéo, l’explosion du réservoir du lanceur, qui sera le plus puissant de la planète, est impressionnante

Le test du 5 décembre (effectué en utilisant une combinaison d’azote gazeux pour la pressurisation et de l’hydraulique pour les charges) a poussé le réservoir aux limites en l’exposant à des forces plus élevées qui l’ont fait casser comme les ingénieurs l’avaient prédit. Des tests antérieurs ont certifié le réservoir pour la version actuelle du SLS – appelée Block 1. Mike Nichols, ingénieur sur les essais du réservoir explique :

Ce dernier test du réservoir est le test d’échec contrôlé le plus important jamais réalisé pour un réservoir pressurisé d’une fusée de la NASA. Ces données profiteront à toutes les entreprises aérospatiales qui conçoivent des réservoirs de fusées.

Le réservoir d’essai était équipé de milliers de capteurs pour mesurer le stress, la pression et la température, tandis que des caméras et des microphones à haute vitesse capturaient chaque instant pour identifier le flambement ou la fissuration dans la paroi du réservoir cylindrique. La première défaillance s’est produite à l’endroit qui avait été anticipé par les ingénieurs. Luke Denney, responsable des tests de qualification pour le groupe de test et d’évaluation de Boeing s’en félicite :

La précision de ces prévisions par rapport aux tests réels valide nos modèles structurels et offre une grande confiance dans la conception du réservoir.

Source

Retrouvez l’article publié par la NASA le 09/12/2019 est ici